Une semaine andalouse entre mer, culture et amitié

En septembre 2018, Céline et moi avons pris la direction du sud de l’Espagne pour une parenthèse lumineuse : une semaine à Malaga, chez notre amie Sabrina, qui nous avait gentiment conviés à venir profiter du soleil et de la douceur andalouse. Ces quelques jours ont été une respiration, un moment suspendu entre détente, découvertes culturelles et instants partagés.

Le départ depuis Genève

Tout a commencé un matin à Genève. Bubu, toujours partant pour rendre service, nous a conduits jusqu’à l’aéroport. Nos valises étaient légères, nos esprits encore plus. Après les formalités d’enregistrement, nous avons embarqué pour un vol court mais plein de promesses. À peine installés, nous avons levé nos verres pour célébrer le départ : un vin blanc servi à bord, symbole simple d’un voyage qui s’annonçait sous le signe du plaisir et de la complicité.

L’arrivée à Malaga

À notre arrivée, la chaleur nous a enveloppés dès la sortie de l’aéroport. Sabrina nous attendait, souriante, prête à nous accueillir dans son appartement lumineux situé non loin du centre. La vue sur la mer, les façades blanches, les palmiers et les effluves salées nous ont immédiatement plongés dans l’atmosphère andalouse.

Les premiers instants ont été consacrés à la détente. Après un repas improvisé sur la terrasse — olives, tomates, jambon ibérique et un verre de tinto de verano — nous avons pris la mesure du lieu : une ville vivante, ouverte, où la lumière du sud semble tout adoucir.

Plages et farniente

Le lendemain, direction la plage. À Malaga, la mer n’est jamais loin. Nous avons choisi la plage de La Malagueta, facile d’accès et très animée. L’eau, légèrement fraîche, était parfaite pour contraster avec le soleil généreux de septembre. Serviettes étendues, parasol planté, le temps s’est arrêté. Les après-midi se sont enchaînés ainsi, rythmés par les bains, les promenades sur la jetée et les cafés glacés dégustés en terrasse.

Le soir, Sabrina nous faisait découvrir ses adresses préférées : petits bars à tapas dans les ruelles, poisson grillé à la plancha sur le port, ou encore sangria maison sur le balcon en regardant la ville s’illuminer. Chaque soirée avait son ambiance, toujours simple, toujours joyeuse.

Découvertes et balades

Nous n’avons pas passé toute la semaine à bronzer. Malaga et ses environs regorgent de lieux à explorer. Nous avons déambulé dans le centre historique, admirant la cathédrale, la forteresse de l’Alcazaba et les ruelles typiques où le linge sèche aux balcons. L’ambiance andalouse se vit autant dans les monuments que dans les sourires croisés, dans les sons des guitares qui s’échappent des bars, dans les odeurs d’huile d’olive et d’oranges.

L’un des temps forts du séjour a été la visite du musée Picasso. Né à Malaga, le peintre y a laissé une empreinte indélébile. Le musée, installé dans un palais ancien, rassemble des œuvres de toutes les périodes, révélant l’évolution d’un artiste qui a bouleversé les codes. Nous avons parcouru les salles avec curiosité et admiration, découvrant des toiles moins connues mais tout aussi fascinantes. Sortis du musée, nous avons ressenti cette impression rare de comprendre un peu mieux un génie, mais aussi sa ville natale.

Une autre journée a été consacrée à une escapade en dehors de Malaga, dans un village blanc perché dans les collines. Les maisons blanches, les ruelles fleuries, les terrasses ombragées et les conversations lentes au café ont offert un contraste apaisant avec la vivacité de la côte. Là, le temps semblait s’être arrêté.

Vie quotidienne et moments simples

Ce voyage a aussi été marqué par la simplicité des moments partagés. Les petits-déjeuners pris ensemble sur la terrasse, les rires pendant les courses au marché, les soirées où la musique espagnole accompagnait nos discussions. Sabrina nous a ouvert sa maison avec une générosité naturelle, rendant ce séjour encore plus chaleureux.

Céline, toujours partante pour explorer, notait chaque adresse coup de cœur. Moi, je photographiais les scènes de rue, les couchers de soleil et les détails anodins qui, plus tard, deviendraient des souvenirs précieux.

L’esprit de Malaga

Ce qui frappe à Malaga, c’est la douceur de vivre. Une ville qui ne se prend pas au sérieux, mais qui a tout : la mer, la culture, la gastronomie, et surtout, une lumière particulière. Tout semble plus simple là-bas. Même les journées sans programme deviennent inoubliables.

Nous avons aussi apprécié cette période de l’année. En septembre, la chaleur reste agréable, les touristes se font plus rares, et les habitants reprennent possession de leurs plages et de leurs ruelles. L’Espagne retrouve alors un rythme plus lent, plus authentique.

Le retour

La semaine a filé à toute vitesse. Le dernier soir, un peu mélancoliques, nous avons marché sur la plage, les pieds dans l’eau tiède. La mer était calme, presque silencieuse. Nous avons parlé de tout ce que nous avions vu, de la beauté du musée Picasso, des repas partagés, de la chance d’avoir des amis comme Sabrina et Bubu, qui, chacun à leur manière, avaient rendu ce voyage possible.

Le lendemain, retour à Genève. L’air plus frais, les visages pressés, la routine qui reprenait. Mais dans nos têtes, il restait la chaleur de Malaga, les rires, les couleurs, le goût du vin espagnol et cette sensation rare d’avoir vécu une semaine simple mais parfaite.

Souvenir durable

Avec le recul, ces vacances à Malaga restent un repère. Ce n’était pas un voyage lointain ni extravagant, mais un moment de vie vrai, ponctué de découvertes et d’amitié. C’est souvent ce genre de séjour qui laisse les traces les plus fortes : un équilibre entre repos, partage et émerveillement.

Chaque fois que nous regardons les photos, nous retrouvons l’odeur du sel, la lumière dorée du soir et les sourires capturés à la volée. Un fragment d’Espagne gravé dans notre mémoire.